Archive pour la catégorie “Open Source”

Mise à jour : la Release Candidate 2 de Firefox 3.6 est disponible depuis la page des téléchargements.


Récemment, Mozilla a lancé la Release Candidate 1 de Firefox 3.6. La version majeure suivante, estampillée 3.7, était prévue pour amener de gros changements internes dans le navigateur : avec notamment l’implémentation d’Electrolysys, elle compte diviser le fonctionnement de Firefox en autant de processus qu’il y aurait d’onglets. Au lieu de ça, Mozilla a revu tout le plan de développement de son produit en annulant la version 3.7.

Pourquoi ? Parce que les développeurs préfèrent finalement le crédo du « Lancer des versions plus petites, plus souvent ». Du coup, si l’on prend Firefox 3.7, on peut se représenter la chose comme une explosion dont les morceaux représentent désormais des jalons dans l’avancée du navigateur. Côté utilisateurs, on doit donc s’attendre à voir arriver de nouvelles fonctionnalités beaucoup plus régulièrement.

firefox
Des nouveautés plus régulières pour Firefox

Mike Beltzner, qui dirige le développement de Firefox, a indiqué à Computer World que le cycle de développement allait donc passer du standard « 4 à 6 mois » à une fourchette nettement plus courte : 4 à 6 semaines. Sous quelle forme cela va-t-il se présenter ? Nous en avons eu un aperçu la semaine dernière lorsque Lorentz a été évoquée : cette future version 3.6.5 sera l’un des fameux jalons.

Lorentz doit mettre en place les premières bases d’Electrolysis en s’attaquant à l’isolation des plug-ins dans des processus séparés. Conséquence, si un desdites plug-ins vient à planter, il n’entrainera pas le navigateur avec lui. Mike Beltzner a indiqué à ce sujet que Flash était de loin le plug-in le plus à même de provoquer ce genre de problème.

Pourquoi ce changement finalement ? Le responsable explique que la création de Firefox 3.6 a pris du retard et que les développeurs ont pu déterminer un certain nombre de points et de facteurs qui avaient participé à ce délai. Ils ont décidé d’avancer par étapes plus courtes, mais plus régulières, pour éviter les longues phases de bêta test et l’arrivée d’un trop grand nombre de nouveautés à vérifier.

Firefox 3.6 va donc sortir normalement à la fin du mois, mais on sait déjà qu’il y aura une nouvelle Release Candidate. Mike Beltzner a précisé en effet que les tests avançaient bien et que des bugs étaient en cours de correction, y compris certains capables de bloquer la sortie de la version finale. Après cette dernière, une série de mises à jour nouvelles fera son apparition. Elles ne seront plus ni de simples groupes de correctifs de sécurité, ni des versions majeures.

Il restera bien sûr les grandes versions qui représentent des étapes importantes dans le processus de création. La version 4.0 reste toujours en place dans le planning, avec notamment son renouvellement de l’interface. Mozilla va simplement procéder par petits bonds successifs pour y arriver.

En attendant, Firefox 3.6 est maintenant proche, et on rappellera au passage les améliorations mises sur le tapis :

  • L’inclusion des Personas, aussi appelés « thèmes légers ». Ils permettent de changer quelques éléments de l’interface sans pour autant redémarrer le navigateur.
  • Firefox 3.6 peut maintenant avertir lorsque des plug-ins (à ne pas confondre avec les extensions) sont périmés.
  • Les vidéos passant par la balise HTML du même nom pourront être affichées en plein écran
  • Le support des polices WOFF
  • Meilleures performances pour le JavaScript
  • Meilleure réactivité générale du navigateur et meilleur temps de démarrage
  • Un meilleur support des CSS, DOM et balises HTML 5

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Les testeurs sont conviés à s’essayer à une nouvelle version alpha d’Ubuntu 10.04.

UbuntuLogoCette nouvelle publication s’adresse encore aux utilisateurs avancés qui souhaitent tester la prochaine distribution Ubuntu. Il s’agit en effet d’une version alpha 2 à totalement proscrire dans un environnement de production. La version finale d’Ubuntu 10.04, alias Lucid Lynx, est quant à elle programmée pour le 29 avril 2010. Elle sera pour rappel Long Term Support, à savoir une maintenance assurée pendant trois ans pour la version desktop et cinq ans pour la version serveur, ainsi qu’un support technique payant assuré par Canonical.

Annoncée jeudi, cette alpha 2 supprime totalement le paquet HAL ( Hardware Abstraction Layer ) pour un démarrage et un retour de mise en veille plus rapides, tandis que le gestionnaire de boot graphique Plymouth de Red Hat fait son apparition. Cette technologie supporte le kernel mode-setting du noyau Linux pour une image de démarrage plus fluide entre le boot et le lancement du serveur X.

D’après les notes de version, trois pilotes propriétaires NVIDIA sont disponibles, et il est possible d’installer les trois paquets en même temps. Un seul sera bien évidemment configuré pour une utilisation effective.

Une version 2.29.2 de l’environnement de bureau GNOME est proposée. Outre la disparitions de GIMP pour la retouche d’image, Softpedia qui propose quelques captures d’écran ( ci-dessous ) a constaté l’apparition de PiTiVi pour l’édition de vidéos, et a mis l’accent sur une nouvelle fonctionnalité du gestionnaire de fichiers Nautilus avec la juxtaposition de deux panneaux.

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Parmi les autres déclinaisons d’Ubuntu, Kubuntu 10.04 alpha 2 est disponible avec KDE SC 4.4 RC1.

L’annonce officielle ( liens pour téléchargement )

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« Piwigo est un logiciel de galerie photo pour le web, bâti par une communauté active d’utilisateurs et de développeurs.

Les extensions rendent Piwigo facilement personnalisable. Cerise sur le gâteau, Piwigo est libre et gratuit. »

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Bonjour à tous et bonne année 2010 !

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Le samedi 6 février 2010 dans les locaux de l’INSA à Lyon, l’équipe Piwigo
vous invite à une journée de découverte du logiciel et du projet.

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Ce PiwigoCamp abordera les thèmes suivants : installation et premiers pas
avec Piwigo, personnalisation, extensions (plugins), feuille de route,
séance de questions/réponses. Les repas du midi et du soir permettront de
faire plus ample connaissance, dans une ambiance conviviale, tout en
discutant photo et web !

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L’entrée est libre et gratuite, détails sur http://fr.piwigo.org/piwigocamp
Il n’est nécessaire ni d’être déjà utilisateur ni d’être inscrit à cette
newsletter pour participer à cette journée, alors n’hésitez pas à faire
connaître l’évènement autour de vous pour que cette première édition du
PiwigoCamp rencontre le succès 🙂

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Pour nous aider dans l’organisation, merci de répondre à cet email si vous
pensez venir le 6 février.

A bientôt,


Pierrick Le Gall, équipe Piwigo http://fr.piwigo.org


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Comme nous l’avions évoqué il y a quelques semaines, les développeurs de l’outil vidéo VLC sont actuellement dans une phase de modification profonde du logiciel.

Il faut dire que celui-ci avait été en partie délaissé par les utilisateurs en raison de fonctionnalités manquantes, parmi lesquelles l’aide au décodage des vidéos HD par le GPU.

De nouveaux besoins pour les utilisateurs : VLC s’adapte

MPC HCAinsi, Media Player Classic avait fait son grand retour il y a quelques mois via sa version Home Cinema qui permet de profiter de l’accélération des GPU d’AMD, Intel ou NVIDIA de manière assez simple et assez efficace, ce qui semble avoir INtéressé les amateurs de MKV et autres films de vacances.

L’équipe de VLC a donc décidé de changer de stratégie sur ce point en implémentant une telle fonctionnalité au sein de la version 1.1 du logiciel qui est actuellement en plein développement.

Libre et multi-plateforme, le logiciel ne pouvait se permettre de se limiter à Windows ou Linux (Apple ne fournissant pas d’API sous MacOS X, comme l’a déjà évoqué Adobe pour Flash 10.1), ce sont donc deux implémentations différentes qui font leur apparition, uniquement avec les vidéos en H.264 pour le moment.

Gestion du GPU pour l’aide au décodage des vidéos : sous Linux et sous Windows

Sous Linux, c’est libva / VAAPI qui est exploité. Déjà utilisée dans une version spécifique de Gnash (voir cette actualité), VAAPI permet de tirer bénéfice des GPU de plusieurs constructeurs, utilisant leur implémentation en tant que backend.

C’est le cas avec VDPAU, par exemple, qui est développé par les équipes de NVIDIA pour les GPU de… NVIDIA. Il en est de même pour XvBA qui est utilisé pour les GPU d’AMD.

VLC 1.1 HDSous Windows, c’est via DxVA 2.0 que VLC opère, ce qui exclut Windows XP pour le moment.

Mais comme nous l’expliquait récemment Jean-Baptiste Kempf, développeur au sein du projet, le fait que VLC ne soit pas un simple lecteur DirectShow / Media Foundation, mais bien une solution de lecture / encodage vidéo complète,  complique la tâche.

Ainsi, le logiciel doit récupérer les données traitées au sein du GPU pour les renvoyer au CPU afin de continuer leur traitement avant leur affichage.

Le GPU exploité uniquement pour le décodage : plus complexe, mais plus flexible

L’avantage de cette solution est qu’elle permet de continuer à appliquer n’importe quel filtre de VLC sur la vidéo accélérée, et de la rediriger vers la sortie de votre choix (affichage via n’importe quel outil de rendu, réencodage, éditeur vidéo de VLC…).

L’inconvénient est que cette solution semble moins efficace en terme de performances, surtout avec les GPU d’AMD.

D’après les informations que nous avons pu récolter, ce problème avait été rencontré par les équipes d’Adobe lors du développement de Flash 10.1, qui exploite aussi le GPU pour le décodage des vidéos HD encodées en H.264.

Récupération efficace des données depuis une Radeon : la solution existe

L’étape de récupération des données au sein du GPU semble plus complexe que chez NVIDIA et demande la mise en place d’une solution spécifique.

4670  RadeonPour l’instant les équipes de VLC ont décidé de passer par la fonction MOVNTDQA introduite dans SSE 4.1, pour améliorer les choses, ce qui n’est pas optimal. En effet, cela limite le bon fonctionnement de l’application aux processeurs compatibles (Penryn et supérieurs)

Nous avons bien entendu mis en relation les développeurs de VLC avec les équipes d’AMD qui semblent leur avoir indiqué une solution plus viable pour la récupération des données au sein de VLC.

Vers un VLC 1.1 toujours plus efficace ? Stay Tuned !

Avec un peu de chance, elle devrait être implémentée sous peu et devenir rapidement fonctionnelle pour les utilisateurs de Radeon. Nous vous en tiendrons bien entendu informés.

En attendant, pour le téléchargement de VLC 1.1 pour Windows, ça se passera par ici. Un sujet de discussion faisant aussi office de guide d’installation est disponible sur le forum du projet à cette adresse.

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Après des années de développement, l’extension Lightning pour Thunderbird se rapproche enfin de la version 1.0. Une première bêta publique a en effet été mise à disposition, et les utilisateurs intéressés vont pouvoir se pencher sur ses capacités d’agenda et d’organisation.

lightning lightning

Quelles sont les principales nouveautés de Litghning 1.0 ?

  • L’intégration dans Thunderbird 3.0
  • Les différents modes de vues sont maintenant affichés dans des onglets
  • Le support de SeaMonkey 2.0
  • La possibilité de définir plusieurs alarmes pour un évènement unique
  • Amélioration du support du protocole CalDAV et de nombreux serveurs CalDAV
  • Meilleure stabilité
  • Meilleures performances et baisse de la consommation de la mémoire vive

Téléchargements

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Publication d’une première version Release Candidate de l »environnement de bureau libre KDE SC 4.4.

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Le 9 février 2010, la version finale de KDE SC 4.4 sera disponible. En attendant, c’est la première des deux versions RC prévues qui a été mise en ligne en fin de semaine dernière. L’objectif principal poursuivi par l’équipe de développement est l’introduction de fonctionnalités orientées mobilité, applications en ligne et réseaux sociaux.

Basée sur Qt 4.6, KDE SC 4.4 propose de nouveaux effets, l’aimantation pour le gestionnaire de fenêtres KWin qui est par ailleurs doté de la gestion par onglet pour passer d’une application lancée à une autre et grouper diverses fenêtres à l’instar des pages Web avec les onglets d’un navigateur.

Le framework de recherche sémantique Nepomuk a été amélioré avec de nouvelles capacités de stockage afin de le rendre plus rapide, une nouvelle interface utilisateur pour une interaction avec la base de données de Nepomuk, une vue chronologique des fichiers utilisés.

Avec le bureau Plasma, un nouvel explorateur de widgets est proposé. Ces widgets peuvent être partagés avec d’autres utilisateurs. La gestion des plasmoides se fait via une barre horizontale avec prise en charge du glisser-déposer. Une preview d’une interface spécialement adaptée aux écrans des netbooks est aussi proposée.

Rappelons également l’apparition du client de blogging Blogilo, des applications scientifiques Cantor et Rocs. Les améliorations de la visionneuse d’images Gwenview ( miniatures sur les dossiers.. ), du gestionnaire de fichiers Dolphin ( recherche intégrée, nouvelle vue chronologique… ).

La plateforme de développement supporte l’impression des pages paires et impaires, prend en charge les scanners pour la plateforme Windows, tandis que l’intégration du moteur de rendu WebKit a débuté.

Consulter l’annonce officielle

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Le cycle bêta est bel et bien fini pour le navigateur Internet Firefox 3.6 qui s’apprête à passer au stade Release Candidate avec l’annonce imminente d’une version RC1. Elle est déjà en place sur les serveurs FTP de Mozilla.

Firefox_Nouveau_LogoAprès la publication de cinq versions bêta, la Fondation Mozilla s’apprête à livrer la première version RC de Firefox 3.6, prochaine évolution majeure pour son navigateur Internet libre et multiplateforme attendue pour le premier trimestre 2010.

S’il n’y pas encore eu d’annonce officielle pour l’instant, cette mouture RC1 a déjà sa place sur les serveurs FTP de Mozilla comme ici pour toutes les versions, ou la en lien direct pour la version Windows française. Ce n’est donc qu’une question de temps avant l’officialisation.

Parmi les choses annoncées par Firefox 3.6, nom de code Namoroka, on peut rappeler :

  • L’appui sur le moteur de rendu Gecko 1.9.2
  • L’intégration de la fonction Personas pour changer l’apparence en un clic de souris
  • La vérification si les plug-ins installés sont à jour
  • La modification de la manière dont les logiciels tiers sont intégrés afin d’éviter les plantages
  • L’exécution des scripts de manière asynchrone pour accélérer le chargement des pages
  • L’ouverture d’un nouvel onglet se fait désormais à côté de celui depuis lequel il a été ouvert et non plus tout à droite
  • La possibilité de consulter les vidéos natives en mode plein écran
  • La prise en charge du Web Open Font Format
  • La prise en charge de l’API File de HTML 5
  • L’amélioration des performances JavaScript
  • L’amélioration de la vitesse de démarrage de l’application
  • L’amélioration de la vitesse d’ouverture d’un nouvel onglet

Pour plus de détails sur les apports de Firefox 3.6, vous pouvez consulter notre actualité.

Télécharger Firefox 3.6 RC1 ( bientôt disponible )

À noter pour terminer que les versions 3.0 et 3.5 ont récemment été mises à jour avec la publication de versions 3.0.17 et 3.5.7 corrigeant un problème de stabilité sous l’environnement Windows.

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Mozilla continue la maintenance de son navigateur Firefox, et vient de sortir une version 3.5.7. Cette version corrige ainsi plusieurs problèmes dans le logiciel, en attendant la version 3.6 qui a été repoussée.

Correction de bugs

Parmi les bugs corrigés dans cette version, notons un problème lors des mises à jour pendant le passage vers une nouvelle version majeure. Elle ne contient cependant pas de nombreux correctifs, et l’autre mise à jour majeure concerne un problème au niveau de la résolution des DNS.

Il est possible de télécharger cette nouvelle version directement depuis notre logithèque, mais aussi depuis les serveurs de Mozilla, via le module de mise à jour automatique du logiciel.

Télécharger la version 3.5.7

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La mise à jour du site PcHelp est terminée.

Nous avons migré avec succès vers la nouvelle version de WordPress 2.9.1

Ca y est depuis hier soir, la version finale de cette mise à jour mineure est disponible, à l’heure où vous lirez ces lignes, nul doute que la mise à jour automatique vous le proposera. Les corrections proposées ne concernent que quelques hébergeurs qui causaient des problèmes pour la publication différées d’articles ainsi que des rétroliens qui n’étaient pas envoyés. Quelques autres correctifs mineurs sont également de la partie.

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Introduction

Qui ne s’est jamais demandé comment Firefox s’était petit à petit imposé face à Internet Explorer ? Qui s’est déjà interrogé sur la gratuité d’OpenOffice alors que cette suite bureautique reste gorgée de fonctions et d’outils toujours plus innovants ? Ces applications, nombre de postes de travail, qu’ils soient sous Windows, Mac OS ou encore Linux, en sont équipés. Leur point commun : ils sont Open Source. A la manière d’un monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, les logiciels Open Source s’installent progressivement sur les ordinateurs, pour gagner en popularité, quitte à détrôner, parfois, les dernières et coûteuses applications Microsoft.

Leur principal avantage, d’un point de vue utilisateur : leur gratuité. On se rend sur un site Internet, on télécharge l’application et on l’installe. C’est tout. Qui s’est déjà interrogé, lors de ces ultra-simples opérations, sur la nature de l’éditeur ? Sur ces processus de développement ? Qui sait que derrière OpenOffice se cache Sun, que Mozilla sert d’éditeur à Firefox et Thunderbird ?

Cette simplicité, l’utilisateur le doit à l’Open Source. Mais au delà de la gratuité des logiciels, ce mouvement obéit à des mécanismes spécifiques qui revisitent l’informatique traditionnelle. En donnant par exemple le contre-point du modèle propriétaire mieux connu sous la bannière Microsoft. Place à l’ouverture, aux standards, aux communautés de développeurs, d’utilisateurs et à des modèles de licences qui prônent la distribution du code source des logiciels. Bref, un éco-système qui vient bouleverser la perception de propriété intellectuelle en termes de logiciels, et faire voler en éclat les modèles économiques classiques.

Ce dossier vise alors à décrypter le fonctionnement de l’Open Source en s’attelant à définir finement son périmètre par rapport aux logiciels libres, à pénétrer dans la jungle des licences Open Source et à s’arrêter sur quelques applications phares qui ont contribué à populariser l’Open Source pour en faire un composant indissociable du paysage informatique actuel. Un paysage dans lequel l’Open Source trouve sa place en révolutionnant les modèles et les mentalités dans le logiciel.

Open Source vs Logiciel Libre

Afin de m ieux comprendre autour de quels mécanismes s’articulent l’Open Source, il convient avant tout d’en déterminer son périmètre et de mettre enfin à bas la confusion entre deux concepts souvent considérés comme synonymes (à tord) : l’Open Source d’un côté, le logiciel libre de l’autre. Si en effet, la base est commune aux deux principes – celle de donner accès gratuitement au code source d’un logiciel et de rivaliser avec le modèle propriétaire d’éditeurs comme Microsoft -, leurs philosophies diffèrent dans leur façon d’aborder la notion même de logiciel et son appropriation par l’utilisateur. Vous l’aurez compris : la différence entre les deux concepts tient d’un état d’esprit et ne réside pas dans la nature même du logiciel ou du produit.

Pour mieux décrypter cette différence, revenons au racine de ces mouvements. Retour dans les années 90, là où le terme Open Source est né en réaction au concept du logiciel libre. Ce dernier, dont les principes ont été scellés dans le marbre par Richard Stallman en 1982, un ancien hacker président de la Free Software Foundation (voir notre interview), pose quatre principes clés considérés comme les quatre libertés fondamentales qui définissent un logiciel libre :

  • la liberté d’exécution ;
  • la liberté d’étude ;
  • la liberté de redistribution des copies ;
  • la liberté d’amélioration.

Quatre “commandements” qui viennent édicter comment doit s’articuler un mécanisme de coopération et distribution autour du logiciel, en lui donnant une dimension très sociale. Encore une fois en réaction à ce que Richard Stallman appelle “le logiciel privateur” – comprendre propriétaire, dans sa définition du Libre vs Open Source.

C’est Eric Raymond, également hacker de formation, qui met le feu aux poudres aux débuts des années 90. Selon lui, les principes que véhicule le logiciel libre sont trop fortement ancrés sur des débats philosophiques, constituant un véritable frein en matière de marché. Pire encore, en fournissant une définition basée sur des libertés fondamentales, les directeurs informatiques ou autres décideurs en entreprises (DSI) restent dans le brouillard, lorsqu’il s’agit de les intégrer ou tester dans leurs parcs informatiques. Il ajoute que le terme “Free” contenu dans “Free Software”, qui peut aussi bien se traduire par gratuit que par Libre en Français, contribue également à effacer toute allusion commerciale. Ce qui selon lui, nuit considérablement à la crédibilité du logiciel libre auprès des entreprises.

Naissance d’une méthode d’ingénierie contre une philosophie

« Il nous apparaissait évident a posteriori que le terme “free software” a endommagé notre mouvement pendant des années. Notamment parce que le mot « free” propose deux significations différentes en anglais : une suggérant un prix équivalent à zéro, l’autre liée à l’idée de liberté. […] Le terme logiciel libre était alors associé à l’hostilité à la protection intellectuelle, au communisme, et à d’autres concepts difficiles à faire passer à un DSI. […] En terme de marketing, notre tâche consistait alors à faire un re-branding du produit, et lui faire une réputation telle que le monde de l’entreprise l’adopterait avec empressement », écrira Eric Raymond dans “The revenge of a hacker », complément indissociable de sa très célèbre oeuvre “The cathedral and the bazaar” au sein de laquelle il observe un nouveau paradigme émergé : celui du développement communautaire.

Le terme Open Source était donc né avec pour idée de créer une logique d’ingénierie logicielle plus industrielle et commerciale autour du logiciel libre en mettant en avant, non plus ces quatre libertés fondamentales, mais un mode de développement reposant sur une communauté et sur la mise à disposition du code source. La notion de gratuité, très présente avec le logiciel libre, ne devait également plus apparaître dans la définition. Cette approche avait donc pour but de davantage séduire les entreprises et créer à terme un éco-système au sein duquel une politique commerciale de marché pouvait être instaurée.

Pour soutenir son idée, Eric Raymond crée alors l’Open Source Initiative (OSI), un organisme qui sera garant de l’ouverture des logiciels Open Source en validant et certifiant le caractère Open Source des licences qui encadrent toute forme de logiciel (voir page suivante). On parle notamment de la GPL (instaurée par le FSF), mais également d’une kyrielle d’autres licences, dont les termes sont plus ou moins permissifs. L’OSI détient légalement la seule définition de l’Open Source. Outre le fait du formaliser juridiquement un logiciel, le rôle d’une licence est de structurer le mode de développement complexe qu’impose l’Open Source : les communautés. Une véritable sphère de développeurs – bâti sur un mode assez proche d’un réseau social comme on l’entend aujourd’hui – qui travaillent ensemble sur une ou un ensemble de briques qui composent un projet Open Source. Le développement communautaire constitue le moteur premier de l’Open Source (lire Open Source : mutation d’un modèle).

Impossible dès lors de parler d’Open Source sans y associer le sacro-saint problème des licences. Jugées trop nombreuses, avec des termes parfois très disparates, elles constituent la bête noire n°1 des entreprises lorsqu’il s’agit de faire entrer l’Open Source dans un système d’entreprise. C’est ce que nous allons décrypter dans la 3e partie.

Open Source : la jungle des licences

L’identité du logiciel Open Source. C’est ainsi qu’on pourrait définir ce que représente les licences dans l’éco-système de l’Open Source. Plus particulièrement, elles visent à catégoriser le mode de distribution du logiciel et son degré de liberté à en modifier le code source. Il s’agit ainsi “d’un contrat juridique qui confère à toute personne morale ou physique, en tout temps et tout lieu, les quatre possibilités suivantes sur une œuvre :

  • la possibilité d’utiliser l’œuvre, pour tous les usages ;
  • la possibilité d’étudier l’œuvre ;
  • la possibilité de redistribuer des copies de l’œuvre ;
  • la possibilité de modifier l’œuvre et de publier ces modifications.”, comme nous l’indique Wikipedia.

Au centre de ce principe, on retrouve le concept du Copyleft (ou gauche d’auteur). Un principe promulgué par Richard Stallman, l’apôtre du Libre dont l’idée a été au départ de formaliser le mécanisme des libertés fondamentales exprimées ci-dessus. Le terme Copyleft est d’ailleurs une chiquenaude sémantique au mot Copyright qui, à l’inverse, impose un droit d’auteur. Le Copyleft ainsi constitue la base première du Logiciel Libre, en matière de droit de propriété intellectuelle. C’est lui qui va imposer et caractériser le côté non-permissif d’une licence.

Sur ce terrain, c’est la GPL (General Public Licence), licence écrite par Richard Stallman, pour son projet d’OS libre Gnu (“Gnu’s Not Unix”) qui constitue la référence, en matière de licence la plus copylefté. Comprendre la plus contraignante en matière de viralité : chaque modification, chaque composant ajouté doit être reversé sous la même licence initiale – la GPL donc si la licence de départ est la GPL.

Encore une fois, cette approche ne s’inscrit pas forcément dans une pure logique industrielle pour nombre d’entreprises et de développeurs, qui ont parfois des besoins de licences dont les termes demeurent plus “adoucis” face au contrainte de redistribution vers la communauté. Toutes les licences dites libres ne sont donc pas basées sur le principe jugé parfois trop rigoureux du Copyleft. Par exemple, certaines n’impliquent pas de reverser les nouveaux composants développés pour un logiciel sous la même licence. Comme la licence BSD par exemple, qui reste beaucoup plus permissive que la GPL.

Comme mentionné dans notre première partie, c’est l’OSI (Open Source Initiative) qui statue sur le caractère Open Source d’une licence et lui apporte, aux termes d’un processus de validation – qui statut sur la conformité de la licence soumise à la définition de l’Open Source de l’OSI -, le tant convoité tampon “approved by OSI”. Lui conférant officiellement un label Open Source.

Chaque éditeur ou développeur peut ainsi soumettre à l’organisme les termes de sa licence et se voir attribuer le très convoité sésame, après avoir passé une dizaine de points de contrôle. L’OSI liste aujourd’hui 65 licences Open Source qui répondent donc bien aux critères Open Source de l’OSI mais chacune avec des spécificités particulières (voir la liste par ordre alphabétique).

Licences : traité de non-prolifération


Face à l’affluence de soumission et de validation des licences Open Source, l’OSI s’est trouvé au coeur d’une polémique. La multiplication des licences Open Source rend non seulement difficile le choix d’une licence, mais détériore également l’image de l’Open Source en créant un flou artistique autour de sa définition. L’idée a donc été de créer un nouveau classement de ces licences en 2008, en mettant davantage en avant leur degré d’utilisation dans les communautés et en qualifiant un peu plus la nature même des licences. Pour opérer un tri et faciliter la tâche des entreprises et des développeurs, les licences sont désormais listées selon trois rubriques : Préféré, Approuvé et Déconseillé.

Reste toutefois que le nombre des licences n’a pas diminué. A cela s’est ajouté des degrés de compatibilité différents entre elles. Comprendre : dont les termes et les politiques de redistribution diffèrent sur certains points. C’est dire la complexité de la tâche pour les entreprises. Comment s’y retrouver dans cette jungle des licences qui, non seulement sont nombreuses, mais ont dû mal à s’insérer les unes dans les autres ?

Pour l’heure, la GPL – aujourd’hui en version 3 – est la licence la plus adoptée dans le monde de l’Open Source. Pour décrypter le problème lié à l’incompatiblité des licences tierces avec la GPL, la FSF a publié une liste dans laquelle sont cataloguées les licences compatibles ou non avec son propre modèle.

Cette problématique des licences est notamment un frein à l’adoption de l’Open Source dans les entreprises. Les responsables informatiques et les DSI peinent à s’y retrouver, perdus dans cette multiplicité et ces degrés d’incompatibilité. Pourtant, c’est aussi ce qui fait la force de l’Open Source. La diversité et l’ouverture des technologies est un grand stimulateur d’innovation, et du coup, un générateur de nouveaux modèles économiques, qui reposent notamment sur le principe d’une double-licence (GPL + propriétaire). Un point que nous aborderons dans la 4e partie de ce dossier. Après avoir exposé quelques beaux succès en matière de logiciels Open Source.

Open Source : quelques fleurons du mouvement

Indubitablement, l’Open Source gagne en popularité dans le paysage informatique actuel. Initialement cantonnés aux couches basses des systèmes d’informations, comme les serveurs d’entreprises, les serveurs Web ou les serveurs d’applications – Linux détient les plus grosses parts de marché sur le segment des OS serveurs -, voire les bases de données, les logiciels Open Source ont gravi les échelons pour toucher le segment des applications pour poste de travail. Plusieurs tendances se dégagent actuellement sur le marché de l’Open Source :

  • La forte progression des netbooks, ces ordinateurs ultra-portables à bas prix, ont poussé les distributions Linux sur le devant de la scène, avant que Windows avec XP s’empare au final du marché. Toutefois, l’OS Open Source a ouvert une brêche sur un segment et contribué à l’éclosion de projets dédiés à ces machines, comme JoliCloud, Ubuntu Remix, ou encore Mandriva mini. Comment ne pas citer également le fameux Chrome OS de Google qui change radicalement la donne en matière d’OS. Une innovation qui repose sur de l’Open Source.
  • Sur le poste de travail, l’Open Source s’en tient au niveau applicatif. De plus en plus d’utilisateurs installent les outils de Mozilla, comme le navigateur FireFox ou encore la messagerie Thunderbird, ou la suite bureautique OpenOffice.org. Mieux, ces applications gagnent du terrain en entreprises et connaissent quelques beaux succès de renommée dans certaines institutions françaises. Citons l’exemple de la Gendarmerie Nationale, l’une des premières institutions à avoir migrer vers Firefox et OpenOffice. Pourtant, côté OS desktop, les distributions Linux peinent à séduire encore le public, et les entreprises boudent clairement le principe. Même si les éditeurs d’OS Linux, comme Ubuntu, Mandriva, ou Novell (avec Suse) travaillent d’arrache-pied à développer des interfaces utilisateurs plus adaptées, à améliorer la compatibilité avec les pilotes (drivers) et plus encore et à diversifier le parc d’applications, histoire de retrouver les mêmes applications sous Linux que sous Windows. Dans la réalité, Linux est loin de détrôner Windows sur ce segment.
  • Les logiciels hébergés de type Saas (Software-as-a-service) reposent la majeure partie de leur architecture sur des briques Open Source. Le principe de ce mode hébergé gagnant de plus en plus du terrain, l’Open Source est alors entrainée dans son sillon. Même constat pour le Cloud Computing – côté infrastructure donc – dont l’ossature globale s’adosse, pour la plupart, à des socles Open Source. Ces deux modes de consommation sont aujourd’hui deux vecteurs importants dans l’adoption de l’Open Source.

Dans cet écosystème, quels sont les logiciels Open Source les plus populaires?
(Vous retrouverez un véritable catalogue en ligne d’applications sur www.framasoft.net)

Mozilla : l’alternative musclée

Qui aujourd’hui ne connait pas Firefox, le navigateur qui a fait vaciller les parts de marché d’Internet Explorer (le navigateur de Microsoft) ? Outre son libre téléchargement, qui est de rigueur sur le segment des navigateurs (comme Safari ou Chrome), Firefox illustre la pénétration de l’Open Source sur les applicatifs pour poste de travail. Outre un navigateur, Firefox est également une plate-forme d’exécution de plug-ins – développés par une très puissante communauté – qui viennent se greffer sur le navigateur pour le doter d’autres fonctionnalités. Une ouverture qui découle directement de sa nature Open Source.

Autres fleurons Open Source

Linux : le vaisseau amiral

Il symbolise à lui seul le mythe de l’Open Source. A tel point que son nom est parfois synonyme d’Open Source, tout comme le manchot qui sert d’icône à Linux. Par Linux, il faut comprendre noyau Linux, développé en 1991 par Linus Torvalds. Un noyau qui sert de socle de base à une très vaste communuaté de contributeurs qui viennent non seulement enrichir ce noyau, mais également lui ajouter tout une série de couches logicielles supplémentaires renforçant son intérêt pour les entreprises. De nombreux éditeurs ont développé autour de Linux des distributions qui comportent un certain nombre d’applications et de pilotes par défaut. Ces distributions montent progressivement en puissance. On parle de Red Hat, de Suse, de Mandriva, d’Ubuntu. Aujourd’hui, Linux est fermement installé sur le marché des serveurs et est devenu l’OS n°1 devant Windows Server. Il gagne du terrain sur le marché des OS pour téléphone mobile via des projets comme LiMo ou encore Android, l’OS initié par Google. Sur le poste de travail, sa percée reste pour l’heure assez anecdotique.

MySQL : la base de données du Web

MySQL constitue l’un des moteurs du Web. Avec Linux, Apache (voir ci-dessous) et PHP, MySQL forme le quatrième pilier de l’infrastructure – la base de données – la plus populaire du web : le fameux stack LAMP (Linux / Apache / MySQL / PHP). Elle constitue la brique base de données de nombreux sites Web et de nombreux outils de gestion de contenu (CMS – Content Management System) Open Source sur le marché, comme WordPress par exemple. MySQL repose sur un modèle de double-licence désormais coutumier sur le marché de l’Open Source : une version Community gratuite sous licence GPL et versée dans la communauté, et une version Entreprise payante avec une offre de support, une certification du code ainsi que des briques logicielles dédiées qui peuvent ne pas être reversées dans la communauté (voir page suivante). Actuellement, MySQL est au milieu d’une tourmente. Propriété de Sun depuis un an, le groupe vient de tomber dans le giron d’Oracle, pape de la base de données propriétaire, et n°1 du marché, avec presque 50% de parts de marché. Si le rachat a bien été approuvé aux Etats-Unis, la Commission européenne s’inquiète du sort du marché des bases de données en Europe, si Oracle s’accaparait MySQL. Réponse attendue en janvier 2010.

Apache HTTP Server : le symbole d’une fondation

Autre vaisseau amiral de l’Open Source, le serveur Web Apache HTTP. Un projet démarré en 1996 par la puissante communauté de l’Apache Foundation, dont le but a été de développer un serveur web 100% Open Source et multi-plateforme. Aujourd’hui, il représente le serveur Web le plus populaire, notamment par sa proximité avec MySQL dans le non moins populaire stack LAMP. L’Apache Foundation, quant à elle, est un réservoir de projets 100 % Open Source, qu’elle héberge en encadrant toutes les étapes de l’évolution du logiciel, depuis son incubation jusqu’à la montée en puissance des versions. Les logiciels publiés par la fondation sont régis par la licence Open Source Apache, qui à l’inverse de la GPL, n’est pas ”copyleftée”. Elle reste toutefois compatible avec la version 3 de la GPL.

Emergence de nouveaux modèles économiques

Financement de l’innovation, développement communautaire, modèle économique reposant sur les services, contexte d’ouverture, l’Open Source de part sa nature intrinsèque revisite le modèle économique classique du logiciel. Celui propulsé en avant par l’ensemble des éditeurs dits propriétaires, dont Microsoft constitue le chef de file et qui repose principalement sur la vente de licence.

L’Open Source, quant à elle, brise ce schéma en livrant gratuitement le logiciel. Effaçant d’un revers de la main la commercialisation par licence. Un mécanisme qui soulève alors un problème évident d’ordre économique : comment peut-on gagner de l’argent avec l’Open Source ? Que doit-on vendre ? Cette équation ne doit aujourd’hui sa résolution qu’à l’invention de nouvelles méthodes de vente et de nouveaux modèles économiques qui viennent révolutionner la marché du logiciel.

En point d’orgue, la commercialisation de services associés. Le principe est simple : proposer le logiciel gratuitement, livrer l’ensemble du code source et facturer des services liés à l’intégration de ce même logiciel, des développements dédiés pour coller au processus métier et enfin une offre de support et de maintenance. L’argument marketing consiste alors à déclarer que le premier euro versé dans le logiciel part dans des services directement adaptés à son système, et non dans l’achat d’une licence.

Le modèle de double-licence

Il est le modèle de l’Open Source dit commercial. Et compte parmi ses early-adopters des grands noms du secteur, comme Red Hat, Novell avec Suse, ou encore MySQL, la célèbre base de données. Son principe : proposer deux versions du logiciel. L’une 100 % Open Source, généralement encadrée par la licence GPL dont chaque développement est systèmatiquement reversé dans la communauté. Cette version constitue le laboratoire de l’éditeur. Il tient à disposition le code source du logiciel. Chez Red Hat, cette version se baptise Fedora, chez Suse, elle se nomme OpenSuse et chez MySQL, on parle de Community Edition.

Un instantané de cette version est alors réalisé pour servir de socle à une version payante. Cette édition, que la plupart nomme Entreprise Edition, s’insère dans un package de services proposés alors par l’éditeur : une certification du code, des offres de mises à jour et de sécurité, une offre de support et bien sûr un service de développement dédié qui servira à façonner le logiciel au besoin métier des entreprises. Les composants ainsi développés pourront rester entre les mains de l’entreprise commanditaire, si elle décide de ne pas reverser le code dans la communauté.

Cette Entreprise Edition est généralement facturée sur une base de forfait. Et c’est là que se rémunère les éditeurs de l’Open Source dits commerciaux.
Les recontres mondiales du logiciel libre
Développement par la communauté = financement de la R&D

Vous l’aurez ainsi compris : le moteur du développement Open Source est symbolisé par la communauté, qui par la contribution de ses membres, enrichit le logiciel de façon permanente. L’un des gros points forts généralement mis en avant du développement communautaire est la réactivité des membres. Si une faille de sécurité est détectée, les rouages bien huilés du mécanisme collaboratif se mettent en marche, accélérant dans la plupart des cas la publication des très attendues rustines.

L’intérêt premier pour un éditeur Open Source commercial repose sur le financement de sa R&D qui se retrouve alors entre les mains d’une communauté de développement experte et compétente. Et ce, à moindre frais. Comme nous l’avons vu précédemment, son rôle, outre de s’impliquer activement dans les développements, tend également vers la validation et la certification du code.

Reste alors à régler les problèmes de gestion du cycle de vie et d’évolution des feuilles de route du logiciel. Si on reconnait la puissance du développement communautaire en matière d’innovation, il est difficile de calculer au plus juste la feuille de route des logiciels et leur montée en version.

Se dégage aujourd’hui un modèle de communauté dans laquelle des groupes interviennent très activement dans les développements d’un logiciel pour structurer davantage les processus. C’est notamment le cas de Google qui a dédié nombre de ses ingénieurs à certains projets Open Source. Ils sont partiellement ou complètement rémunéré pour intervenir dans ces communautés. Rappelons-nous également la présence très influente de Sun dans la communauté de développement d’OpenOffice.

Bref, cet écosystème de l’Open Source, s’il gagne en maturité, se structure toujours plus afin de livrer des solutions commerciales et économiques valides pour les entreprises et pérennes pour les éditeurs. Effet de crise aidant, le mouvement des logiciels à code ouvert a accéléré sa progression dans les systèmes d’informations. Il devrait poursuivre sa croissance au fur et à mesure que le modèle, tant de développement communautaire qu’économique, séduira toujours un peu plus les entreprises. A condition d’une bonne dose d’éducation et d’apprentissage, toutefois.

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