

Zone blanche : du satellite à 100 Mbps en France d’ici 2015 ?
Publié par Joris dans Liens divers, News, Non classé, Trucs et astuces
Or comme l’a récemment rappelé Jean-Ludovic Silicani, le président de l’ARCEP, le satellite pourrait bien faire office d’excellent remplaçant d’ici cinq ans. Mais pas à n’importe quelle condition.
Du satellite à 50 voire 100 Mbps
En effet, il se prépare depuis de longs mois déjà une offre satellitaire destinée à la France (et non à une zone plus large), permettant d’accéder à des débits réels de 50 Mbps en téléchargement (voire 100 Mbps), et 10 Mbps en upload. Le tout pour 35 euros par mois. C’est en tout cas ce que promet le projet MegaSat, initié par CNES, le Centre national d’études spatiales.
Mais cette offre, qui ne sera pas disponible avant 2014/2015 (au plus tôt), sera limitée à quelques centaines de milliers de foyers. Entre 500 000 et 1 million, tout au plus. Sachant que le nombre de foyers qui seront desservis tardivement par le très haut débit est de 750 000 environ, l’offre satellitaire à 50 ou 100 Mbps doit donc quasi exclusivement être réservée à ces foyers situés en zones blanches.
Et pour le sénateur vendéen Bruno Retailleau, cette offre satellitaire à très haut débit est la solution toute trouvée, et elle doit être mise en place le plus rapidement possible. Rapporteur pour avis du projet de loi de finances rectificative pour 2010, dont les discussions en séance publique ont commencé hier et continuent aujourd’hui, Bruno Retailleau n’y va pas par quatre chemins et se montre très réaliste.
« Dans les zones les plus reculées, l’idée même de déployer un réseau de fibre optique semble à écarter au nom de la rationalité économique et des principes d’usage de fonds publics. » En somme, personne, même les collectivités locales, ne mettra des millions voire des milliards d’euros sur la table pour fibrer ces zones à très faible densité.
Du très haut débit vraiment pour tous
Mais ce n’est pas parce que ces gens vivent dans des coins reculés qu’ils doivent pour autant être délaissés et ne pas accéder aux nouvelles technologies. « Leur développement harmonieux passera par leur irrigation en réseau numérique à forte bande passante. Si la fibre optique ne peut être retenue, le principe de neutralité et d’équivalence technologique commande de recourir à d’autres procédés techniques à même de fournir des débits équivalents » explique le sénateur.
Et si le très haut débit pourrait arriver par des voies mobiles (via la 4G), nous savons qu’il faudra de très longues années pour que ce soit effectif. « Une optimisation des vecteurs satellitaires semble devoir être recherchée » conclue donc Bruno Retailleau.
Et pour ne pas perdre de temps, le sénateur propose d’investir 250 millions d’euros de fonds publics, sachant que le coût total du projet a été évalué à 500 millions d’euros si l’on souhaite offrir à au moins 500 000 foyers du satellite à très haut débit d’ici 2015. Et n’oublions pas qu’il faudra trois ans pour concevoir le satellite en question.
« Votre rapporteur pour avis souscrit entièrement à la décision de soutenir le déploiement d’une offre satellitaire dans la mesure où elle constitue un complément irremplaçable à une offre plus massive que représente la fibre » résume le sénateur.