Avec la division par deux de l’abattement concernant les frais de déplacement, la partie des revenus imposables devient plus importante, ce qui revient à payer plus d’impôts.

Lors de sa conférence la semaine passée (voir : Les frontaliers vont perdre beaucoup !), le LCGB a dénoncé les mesures annoncées par le Gouvernement qui vont toucher de plein fouet les travailleurs frontaliers. Il « rejette fermement toute mesure qui conduirait à un traitement inéquitable des travailleurs. A travail et à cotisations égales, les prestations doivent être égales pour TOUS les travailleurs ! ».

La division par deux des frais d’abattement revient à payer plus d’impôts

Concernant plus particulièrement la réduction de 50% de l’abattement pour les frais de déplacement (FD), plus le salarié habite loin de son lieu d’habitation et plus il est pénalisé par cette mesure.

Ainsi, les frontaliers, qui font de nombreux kilomètres par jour pour se rendre au Grand-Duché, sont d’autant plus touchés. Ils reçoivent généralement un abattement FD correspondant à un plafond de 30 km maximum, soit 2.970 euros par an.

Or, rappelons qu’un abattement correspond à une réduction de la base d’imposition. Ainsi, si l’abattement est divisé par deux, cela signifie que l’impôt s’applique à une plus grosse partie du revenu.

En réduisant de 50% l’abattement FD (FD maximum de 1.485 euros au lieu de 2.970 euros), cela revient à rendre imposable les autres 50% au taux d’imposition marginal, c’est-à-dire celui applicable à la dernière tranche des revenus.

Le LCGB donne ainsi un exemple, expliquant que si le taux marginal est de 20%, l’impôt supplémentaire serait de 297 euros, que s’il est de 30%, l’impôt annuel augmentera de 445,5 euros, etc.

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