Les sites permettant d’écouter de la musique gratuitement sont encore jeunes et évoluent rapidement. Leur but est d’arriver à acquérir une part de marché importante tant que les leaders du secteur n’ont pas été décidés, tout en explorant les possibles sources de revenus.

Et deux sites utilisant des modèles très différents ont annoncé cette semaine des changements importants.

Spotify se tourne vers les réseaux sociaux, et mélange streaming et fichiers locaux

Le Suédois Spotify se base sur un logiciel (propriétaire) permettant d’écouter de la musique en streaming sur son ordinateur. Il se différencie ainsi de son principal concurrent, le Français Deezer, qui repose sur un site internet.

Spotify a annoncé mardi le lancement de la version 0.4, présentée comme « la plus importante mise à jour depuis notre lancement fin 2008 ». Cette version permet en particulier d’ajouter ses contacts Facebook dans le programme, et de voir leurs playlists et chansons les plus écoutées, de partager des chansons avec eux et autres interactions sympathiques.

Le programme veut également devenir votre lecteur de musique par défaut, puisqu’il permettra maintenant de gérer vos MP3s (et autres) dans une bibliothèque et de les intégrer dans vos playlists de musiques en streaming, toujours en les partageant avec vos amis.

Spotify se base en partie sur un protocole P2P, ce qui limite ses besoins en bande passante, à la grosse différence de Deezer. Ses coûts sont donc moins élevés, et les revenus publicitaires couplés aux abonnements payants pourraient lui permettre d’être rentable rapidement.

Beezik se lance sur les smartphones et l’iPad

Beezik est un autre Français proposant de la musique gratuitement. Mais plus en streaming cette fois : vous téléchargez les MP3, parmi les 3 millions de titres disponibles, certains sans DRM. En échange, vous acceptez de regarder une vidéo publicitaire (au choix entre quatre annonceurs) durant entre 10 et 30 secondes, en fonction de la durée du téléchargement.

Beezik nous a annoncé qu’ils lanceraient lundi prochain des applications pour iPhone, iPad, BlackBerry et Android. Le communiqué explique que « les titres téléchargés sur ordinateur seront automatiquement envoyés vers le terminal (plus besoin de synchronisation ni de câble), les titres téléchargés sur Beezik s’ajouteront directement sur le terminal avec l’ensemble des titres déjà contenus dans la bibliothèque (iTunes par exemple) et il sera possible, pour la première fois, de faire des playlists, directement depuis son iPhone ou BlackBerry ».

Surtout on apprend que depuis sa création il y a sept mois, Beezik a déjà réussi à devenir profitable. Le site a attiré 1 million d’inscrits, qui ont téléchargé 2,5 millions de titres (selon eux, plus qu’iTunes). On nous explique que « Beezik, en plus d’être un succès d’audience, est donc un succès économique puisqu’il est le 1er site de musique gratuite en ligne structurellement profitable, dégageant une marge brute positive après seulement quelques mois d’exploitation ».

Leur modèle semble donc également au point, et devrait aider à rassurer les maisons de disque, particulièrement dubitatives vis-à-vis de la musique légale et gratuite.

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