Depuis le début du mois de juillet, les internautes de onze départements peuvent contacter leur brigade locale par courrier électronique.

Si le test est concluant, le dispositif sera généralisé.

La communication, c’est simple comme un e-mail. La gendarmerie nationale ne demande qu’à s’en convaincre. Depuis le début du mois de juillet, elle met en place un service de boîtes à lettres électroniques destiné aux citoyens internautes. Le test concerne onze départements (1). Il sera conduit jusqu’à la fin de l’année 2008 et, en cas de succès de l’opération, le service pourrait être généralisé.

« C’est un moyen supplémentaire de contacter sa brigade, en plus du téléphone et des autres moyens déjà disponibles, précise le lieutenant-colonel Pierre Bouquin, chef du bureau de presse de la gendarmerie nationale. L’avantage du Net, c’est que les gens peuvent faire leur demande à tout moment de la journée.»
On peut ainsi prendre un rendez-vous par e-mail, demander des informations diverses, signaler que l’on part en vacances à telle date afin que la gendarmerie garde un oeil sur son domicile, etc. « Les seules restrictions concernent le dépôt de plainte et les demandes à caractère urgent qui, elles, doivent nécessairement passer par le téléphone », nuance le lieutenant-colonel Bouquin.

Accusé de réception et délai de traitement

Les adresses électroniques mises à disposition par la gendarmerie sont du type bta.« lieu de résidence »@gendarmerie.defense.gouv.fr (pour les brigades territoriales autonomes) ou cob.« lieu de résidence »@gendarmerie.defense.gouv.fr (communautés de brigades). Ces adresses sont communiquées au niveau local par les services de la gendarmerie ou par la presse.
Les messages arrivent directement dans la boîte courriel des brigades concernées, qui envoient un accusé de réception à l’expéditeur en lui précisant éventuellement un délai de traitement ou une date de rendez-vous.
Ce n’est pas la première fois que la gendarmerie nationale se sert du courrier électronique pour faciliter la communication avec les citoyens. Au mois d’avril 2008, elle ouvrait un site Web dédiée à une affaire criminelle vieille de quatre ans afin de recueillir de nouvelles informations. Les témoins pouvaient entrer en contact par e-mail avec les enquêteurs de la cellule.
Si la France n’en est qu’au stade des expérimentations dans ce domaine, d’autres pays comme l’Allemagne y ont déjà recours.

(1) Aisne, Dordogne, Doubs, Gard, Jura, Loiret, Meuse, Haute-Saône, Sarthe, Seine-Maritime et Territoire de Belfort.

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