Le ministre de la Sécurité Sociale, Mars Di Bartolomeo a présenté jeudi, la réforme de l’assurance pension adoptée par le Conseil de Gouvernement.

Alors que le système de pension luxembourgeois est « parmi les meilleurs du monde » et que l’Etat a presque 11 milliards d’euros de réserves, une réforme est indispensable pour assurer la viabilité à long terme du système.

En effet, d’après le ministre de la Sécurité Sociale, « les cotisants d’aujourd’hui seront les pensionnés de demain » et cette évolution fera inévitablement fondre la réserve de l’assurance pension et le système sera tôt ou tard en déséquilibre.

Pour éviter cela, l’Etat a décidé de conserver certains aspects de l’assurance pension actuelle et d’en modifier d’autres.

Dans les grandes lignes, la réforme confirme le système par répartition et le financement tripartite et paritaire (assurés, employeurs, État). L’âge légal de la retraite ne sera pas modifié (il restera à 65 ans), ni la pension anticipée à 57 et à 60 ans. Elle confirme aussi le maintien des régimes de préretraite ainsi que des périodes complémentaires (éducation, formation, soins).

Ce qui change par contre, c’est que l’Etat veut inciter les gens à prolonger leur carrière professionnelle. Celui qui ne la prolonge pas, ne pourra pas espérer le même niveau de prestation que celui qui la prolonge. Ainsi, pour toucher la même pension qu’aujourd’hui, le salarié devra travailler 3 ans de plus. S’il décide par contre, d’arrêter sa carrière à l’âge légal de la retraite, il renoncera à 15% de sa rente.

Encore faut-il pouvoir travailler plus longtemps ! C’est justement dans cet objectif que le ministre de la Sécurité Sociale, avec le ministre du Travail et de l’Emploi, veulent lancer un « pacte de l’âge », afin de promouvoir le travail des seniors et préserver l’employabilité des travailleurs âgés.

D’ailleurs, dans le même contexte, la réforme du système, augmente les possibilités pour concilier une retraite complète ou partielle, avec une occupation professionnelle partielle.

Enfin, la reforme prévoit aussi une augmentation « supportable et progressive » des cotisations de 24% à 30%. Mais cette hausse n’est pas pour tout de suite et elle n’interviendra que lorsque l’équilibre financier sera menacé.

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