

Hadopi, 16 gus à l’Assemblée, pas chez TF1 : la riposte du CSA
Publié par Joris dans Liens divers, News
Piqûre de rappel : dans le JT du 3 avril 2009 à 20h, la chaîne indépendante illustrait le vote par l’Assemblée nationale de la loi Hadopi 1er. Un lecteur nous signalait le 6 avril un fait primesautier : la chaîne diffusait un hémicycle bondé et applaudissant chaudement la loi. Un véritable leurre pour le cerveau encore disponible du téléspectateur du JT puisque ce soir là il n’y avait que 16 députés à l’Assemblée Nationale pour adouber ce texte voulu par l’Élysée.
Pour mieux comprendre, voilà le comparatif, en images.
Une maladresse
Le 7 avril, Jean-Marc Pillas, médiateur sur le blog de TF1 tentait d’expliquer cela limpidement :
« Vous êtes plusieurs à nous interpeller sur ces images (deux plans) de l’Assemblée nationale diffusées dans le sujet sur la loi contre le téléchargement illégal, le vendredi 3 avril. Vous avez parfaitement raison de dire que ces images d’archives sont contradictoires avec la réalité, puisque cette nuit-là, seuls 16 députés ont participé au vote. Au-delà du manque d’assiduité des députés qui est un autre débat, il s’agit d’une maladresse, certes regrettable, mais en aucune façon d’une intention maline de contrefaire la réalité. Cette maladresse est imputable à un défaut d’attention humain et nous veillerons à l’avenir à ne pas reproduire ce genre d’erreur, conscients que nous sommes de la force des images. »
Heureusement pour la chaîne et son défaut d’attention, les votes suivants d’Hadopi furent plébiscités par des camions de députés venus accomplir leur fidèle mission.
Une prochaine réaction de Frédéric Lefebvre ?
Voilà peu, alors que Canal et M6 avaient pris pour vrai un détournement du web, sur la nomination du fils Sarkozy à l’Epad,
Frédéric Lefebvre déclarait suite à la sanction décidée par le CSA :
« La mise en demeure et la sanction prises par le CSA à l’encontre de M6 et Canal + sont une nouvelle preuve que des journalistes ont induit en erreur les Français. C’est une bonne nouvelle que des comportements condamnables soient ainsi sanctionnés. Nous souhaitons que cela serve de leçon à la presse qui, parfois, fait peu de cas de la déontologie, en oubliant de vérifier ses sources et de croiser les informations. L’utilisation, sans vérification, de montages diffusés sur Internet, pour le plaisir de faire un scoop ou pour défendre un point de vue personnel, doit être bannie de toutes les rédactions dignes de ce nom. »
Si, pour l’affaire Hadopi, la sanction du CSA se concrétise, Frédéric Lefebvre aura l’occasion de mordre aux mollets de la 1er chaîne pour exiger encore une info en béton.