Alors que la préfecture a fait savoir qu’elle allait interdire aux poids lourds de doubler sur certains tronçons de l’autoroute A31, la région en profite pour demander une mise en place rapide des différents travaux prévus.
Entre le poste frontière de Zoufftgen et Toul, les autoroutes A31 et A33 voient passer en moyenne 80.000 véhicules par jour, dont 10.000 à 15.000 poids lourds. Ce qui fait d’elles, deux des axes les plus chargés d’Europe.
Alors, pour lutter contre la pollution engendrée par ce trafic intense et permettre d’alléger un peu le débit des véhicules, la préfecture de région a annoncé la mise en place de deux mesures expérimentales.
1ère mesure : interdiction de doubler pour les camions.
Ainsi, à partir du mois de juin prochain, les véhicules de plus de 3,5 tonnes n’auront plus le droit de doubler en journée (entre 7 heures et 20 heures) sur les portions à deux voies. Les secteurs concernés sont ceux entre la frontière et Thionville et une grande partie de l’A31 entre le sud de Metz et le sud de Nancy.
Néanmoins, les camions pourront continuer dans les zones à trois voies, de nuit (entre 20h et 7h) et dans la zone dite « d’observation », qui se situe au niveau de Pont-à-Mousson sur environ 8 kilomètres.
Seconde mesure : limitation de vitesse pour tout le monde.
La seconde mesure concerne par contre tous les usagers. Ainsi, la vitesse maximale passera à 110km/h (au lieu de 130 km/h). De plus, la traversée des villes de Thionville, Metz et Nancy sera limitée à 90 km/h pour les voitures et à 80 km/h pour les camions.
Ces expérimentations devraient permettre une réduction de 7% des gaz à effet de serre sur le trajet, soit un gain de 40 millions d’euros par an par les services de l’Etat.
« Assez perdu de temps ! »
Suite à cette annonce, la région Lorraine a fait savoir dans un communiqué, qu’elle souhaiterait que l’Etat lance rapidement les travaux de mise à 2X3 voies de l’A31 entre le Nord de Nancy et le Luxembourg, la réalisation du dernier tronçon de la VR 52 pour relier l’A30 à l’A4 ainsi que la suppression du poste frontière de Zoufftgen. « Assez perdu de temps, l’Etat qui prône la relance par l’investissement a ici l’occasion de joindre la parole aux actes« , ajoute Jean-Pierre Masseret.