

Le site musical LimeWire contraint d’arrêter le partage de fichiers
Publié par Joris dans Liens divers, Music, NewsLimeWire, une plate-forme d’échange de fichiers en pair-à-pair, a annoncé mardi 26 octobre qu’il avait reçu l’interdiction (.pdf) de poursuivre ses services. « A partir d’aujourd’hui, nous avons l’obligation d’arrêter de distribuer et de soutenir le service LimeWire d’échange de fichiers poste à poste, en raison d’un arrêté » de la justice américaine, a annoncé le site. « Naturellement, nous sommes déçus par la tournure qu’ont pris les événements », a assuré le site, professant avoir « travaillé dur pour combler le fossé entre la technologie et les détenteurs de droits ». Le logiciel LimeWire, lancé en août 2000, permet aux internautes d’échanger des fichiers par la technologie « poste à poste ». Il appartient à la société new-yorkaise Lime Group.
Huit membres de l’Association nationale des éditeurs de musique (NMPA), parmi lesquels des géants comme EMI Music Publishing, Universal Music ou encore Warner-Chappell, avaient porté plainte en juin à New York, demandant des dommages et intérêts d’un montant non précisé pour les violations commises selon eux « à grande échelle » par LimeWire. « Le tribunal a signé une ordonnance qui va commencer à enrayer la machine de piratage massif que LimeWire et Gorton ont utilisé pour s’enrichir », a déclaré Jonathan Lamy, porte-parole de la Recording Industry Association of America (RIAA), qui fédère les ayants droit musicaux.
VERS UNE NOUVELLE OFFRE LÉGALE ?
En juin, le directeur général de la NMPA, David Israelite, avait fait valoir que « les violations de droits d’auteurs généralisées permises par LimeWire et ses semblables [avaient] des conséquences pour tout le monde dans la chaîne musicale ».
Au mois de mai, un juge fédéral avait déjà tranché en faveur de 13 sociétés contre LimeWire, statuant que l’entreprise et son propriétaire Mark Gorton avaient violé les droits d’auteur et s’étaient livrés à de la concurrence déloyale. Les plaignants avaient demandé la saisie immédiate des actifs de LimeWire, estimant que les dommages pourraient s’élever à « des centaines de millions de dollars, voire à des milliards ».
A la fin du mois de septembre, les ayants droit de l’industrie du disque aux Etats-Unis avait également fait fermer le site d’un programme de téléchargement de MP3, baptisé Mulve.
Après cette annonce, les créateurs de LimeWire ont toutefois précisé qu’ils comptaient bientôt proposer une nouvelle offre musicale légale. « Notre équipe de techniciens et de fans de musique est en train de créer un service musical complètement nouveau qui met [l’internaute] au centre de l’expérience de musique numérique », précise Lime Group.