

Stéphane Richard, France Télécom : « Free Mobile va essayer de piquer les clients des autres »
Publié par Joris dans Les FAI, Liens divers, NewsPour le patron de l’opérateur historique, Free Mobile n’a pas vocation à recruter de nouveaux clients vu que le marché est saturé. Mais France Télécom se dit en ordre de marche pour contrer la menace.
Malgré un calendrier de lancement encore assez lointain et de nombreuses zones d’ombre (notamment autour de la 3G), l’arrivée de Free sur le marché français du mobile continue à susciter pas mal d’interrogations chez ses concurrents.
Et même chez le leader France Télécom, on considère la menace sérieuse. Interrogé lors du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», Stéphane Richard, le directeur général de l’opérateur a commenté assez durement les ambitions de celui qui a déjà révolutionné le marché du triple play.
Prix cassés
« Son arrivée se situe dans un contexte où le marché est complètement équipé, saturé. C’est différent de Bouygues Telecom en 1995. Donc, qu’est-ce que va faire Free, logiquement ? Il va essayer de prendre les clients des autres. Ce n’est pas un jeu à somme nulle, cette affaire. Et comment il va essayer de prendre les clients des autres ? D’après ce qu’il dit jusqu’à maintenant, il le claironne même, en cassant les prix. On verra », se désole-t-il.
Mauvais joueur, le dg estime que Free a été favorisé en payant sa licence moins cher que ses concurrents (240 millions d’euros contre 640 millions). « Ca a été justifié par un certain nombre de considérations, mais c’est assez frappant. Free ne va pas arriver pour capter une croissance ou une partie de la croissance. Il va arriver pour piquer les clients des autres. Donc il faut comprendre que les opérateurs qui ont investi massivement depuis des années et qui continuent à le faire s’interrogent sur les conditions de cette arrivée ».
Face à cette offensive en direction de ses propres abonnés, France Télécom entend compte capitaliser sur son réseau 3G qui sera beaucoup plus large que son concurrent, ses points de vente et ses milliers de conseillers à la différence de Free qui n’a pas encore décidé s’il aurait ses propres points de vente.
Rappelons que selon nos informations, Free Mobile plancherait sur des offres originales et agressives avec notamment la fin du mobile subventionné. Seraient à l’étude, un forfait à 15 euros par mois avec 2 heures de communication et 500 Mo de data ou encore des fortes réductions sur l’abonnement ADSL en cas de souscription à une offre mobile.