La centrale nucléaire de Bouchehr, en Iran.

La centrale nucléaire de Bouchehr, en Iran.AP/VAHID SALEMI

Une nouvelle étude sur le virus informatique Stuxnet, publiée vendredi 12 novembre, alimente la thèse selon laquelle ce logiciel malveillant aurait été créé pour saboter le programme nucléaire iranien. Stuxnet, qui s’en prend à des programmes de gestion industrielle, a été identifié en juillet par la compagnie allemande Siemens, mais l’incertitude demeure concernant son origine et ses cibles.

L’éditeur de logiciels de sécurité Symantec vient de publier une nouvelle analyse, qui appuie la thèse d’un sabotage, Stuxnet pouvant dérégler le pilotage de la fréquence du moteur des centrales iraniennes. Stuxnet « sabote » les systèmes de contrôle, note le chercheur de Symantec, Eric Chien, assurant avoir « trouvé une pièce majeure du puzzle ».

INDICES CORROBORÉS

Ivanka Barzashka, un chercheur associé à la Fédération des scientifiques américains, écrit pour sa part dans un courriel que si les révélations de Symantec étaient confirmées, elles seraient significatives. « Si l’analyse de Symantec est vraie, cela veut dire que Stuxnet visait probablement à détruire les centrifugeuses de gaz iraniennes, qui peuvent produire de l’uranium enrichi pour du combustible nucléaire et des bombes nucléaires. »

Ralph Langner, cyber-expert allemand, qui dit être parvenu à la même conclusion, convient qu’une centrifugeuse de gaz était visée. « L’un des objectifs de l’attaque pourrait être la destruction du rotor de la centrifugeuse par des vibrations qui auraient provoqué son explosion », écrit-il sur son blog.

Les Etats-Unis et leurs alliés soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique. Téhéran assure que son programme d’enrichissement d’uranium vise uniquement à produire de l’électricité.

:Source:

Les commentaires sont désactivés.