

Hadopi : Thierry Lhermitte (Tmg) télécharge des films sur Megaupload
Publié par Joris dans Liens divers, NewsVendredi 15 octobre, dans l’émission C à Vous sur France 5, un journaliste a questionné Thierry Lhermitte pour sa participation dans TMG. Dans cet extrait, signalé par Numérama, l’acteur et réalisateur explique tout simplement qu’il lui arrive de télécharger des films sur MegaUpload, sans savoir si ce qu’il récupère est légal, ou non.
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envoyé par Numerama. – L’info internationale vidéo.
Dans une actualité de novembre 2009, nous révélions que l’acteur, administrateur de Trident Media Guard, avait versé 50 000 euros en numéraires contre 5000 actions, après une augmentation de capital de cette société. L’opération avait été votée le 8 juin 2009, soit une vingtaine de jours après le vote d’Hadopi 1. TMG remportait ensuite ce marché et depuis les délibérations de la CNIL, l’entreprise est devenue l’unique prestataire des ayants droit pour la surveillance des réseaux P2P.
Minuscule actionnaire d’une société qui a un rapport avec Hadopi
L’acteur se plaint des retours de flamme sur son dos : « Je me fais insulter tous les jours sur Internet avec des insultes qui vont de l’ignorance la plus complète à un petit relent d’antisémitisme » a-t-il déclaré sur le plateau de France 5, expliquant qu’il est un « minuscule actionnaire d’une société qui a un rapport avec la loi Hadopi ». L’acteur taira cependant l’exacte signification de ce « rapport » devant les caméras, alors que TMG est au coeur de la réponse graduée, appelée à flasher des milliers d’IP chaque jour.
L’acteur ne dira mot non plus des critiques du rapport de la CNIL selon lesquelles aucun tiers de confiance ne contrôle le contrôleur TMG. Seuls les ayants droit se sont engagés à faire des vérifications trimestrielles sur les procédures développées par la société. Un système clos.
Personne ne sait quel est le logiciel de sécurisation
« La loi qu’elle soit bonne ou mauvaise franchement j’en sais rien. Elle est très très imparfaite, ça c’est sûr, elle n’est même pas allé jusqu’au bout parce que personne ne sait aujourd’hui quel est le logiciel que vous pouvez mettre en avant pour dire que vous avez sécurisé votre connexion internet. Donc, ce n’est ni fait ni à faire, c’est vraiment pas bien de s’être arrêté au milieu du chemin » constate-t-il encore. Sur le principe de la diffusion de la culture sur le net, Lhermitte aura une position simple : « si des gens veulent filer leur travail gratos, je trouve cela formidable et qu’ils le fassent ! ». L’acteur soulignera encore que TMG surveille les diffusions de 100 films et 10 000 morceaux de musique… Une surveillance concentrée uniquement sur les réseaux P2P.
Sur les autres espaces de diffusion en ligne, la liberté est du coup nettement moins surveillée.
J’entends parler d’un film, je tape et on me le propose sur Megaupload
À ce titre, questionné sur la question du téléchargement, Thierry Lhermitte expliquera sans rougir que cette pratique ne lui est vraiment pas étrangère : « Même récemment ! J’entends parler d’un film, donc je tape le film, et puis on me le propose sur Megaupload. Je l’ai téléchargé. Une heure après j’avais un fichier AVI avec le film. Est-ce que j’ai fait quelque chose d’illégal ? Je n’en sais rien ! Je vous dis franchement, c’est un bordel noir. C’est lamentable comment les industries de la musique et du cinéma sont arrivées après les progrès techniques sans penser qu’il fallait développer une offre légale dès le début. (…) Je n’ai aucune idée si j’avais le droit de télécharger ce truc-là ou pas. »
Si l’on résume, donc : sur le P2P, les internautes doivent savoir s’ils ont le droit de télécharger, avec la menace d’être déconnectés, mais sur Megaupload, l’un des rouages de TMG lui, peut se permettre de pratiquer l’exercice dans la plus douce des ignorances.