Selon Mark Zuckerberg, le fondateur du site, l’intimité est une valeur en perte de vitesse. Il défend ainsi les nouvelles règles de protection de la vie privée très critiquées.

La vie privée est-elle soluble dans la révolution numérique ? C’est la thèse de Mark Zuckerberg qui n’avait jamais dit aussi clairement qu’avec le Web l’humanité était entrée dans l’ère de la transparence. Ces déclarations du fondateur de Facebook interviennent alors que le réseau social s’est engagé dans une nouvelle croisade pour que ses membres rendent publics toujours plus d’éléments de leurs profils en ligne.

La vie privée est-elle soluble dans la révolution numérique ? C’est la thèse de Mark Zuckerberg qui n’avait jamais dit aussi clairement qu’avec le Web l’humanité était entrée dans l’ère de la transparence. Ces déclarations du fondateur de Facebook interviennent alors que le réseau social s’est engagé dans une nouvelle croisade pour que ses membres rendent publics toujours plus d’éléments de leurs profils en ligne.

Interrogé par Michael Arrington de Techcrunch, aux Crunchie Awards de San Francisco, sorte de grand messe annuel des start up de la Silicon valley, Mark Zuckerberg s’est attaché à ringardiser la notion de vie privée. « Les gens sont plus à l’aise avec l’idée de partager davantage d’informations mais aussi avec celle de le faire avec plus de personnes. La norme sociale a évolué avec le temps« , a avancé le fondateur du réseau social le plus populaire de la planète, interrogé sur la vie privée à l’heure du Web social.

Danger public

« Lorsque j’ai commencé dans ma chambre de Harvard, la question que posaient les gens était : Pourquoi mettre des informations sur Internet ? Pourquoi avoir un site Web ? Et puis, dans les cinq ou six dernières années, les blogs ont explosé, ainsi que tous ces services qui permettent d’échanger des informations. Notre rôle dans ce système c’est de sans cesse innover pour refléter les normes sociales », a détaillé Zuckerberg.

A l’écouter, Facebook jouerait un rôle de précurseur en ouvrant toujours plus les profils de ses membres. « Beaucoup d’entreprises resteraient bloquées sur les conventions et les règles de leurs origines. Faire un changement sur les règles de vie privée de 350 millions d’abonnés n’est pas quelque chose que toutes les entreprises feraient…« , a-t-il expliqué. « Mais nous pensons qu’il est très important de garder un esprit de débutant et d’agir comme si nous lancions Facebook aujourd’hui. Nous avons estimé qu’il s’agissait des normes sociales actuelles et nous nous sommes lancés« , s’est défendu dans la foulée le fondateur de Facebook à propos des nouvelles règles qui régissent les profils de ses membres.

Risky business

Ces propos suscitent un certain malaise alors que de nombreux utilisateurs du site ont le sentiment que Facebook rend, avec cette réforme, leurs informations personnelles publiques contre leur gré. Il n’est par exemple plus possible de cacher à ses contacts qu’on est « fan » d’un parti politique, d’une personnalité ou d’une activité. Par exemple, si vous êtes fan de « PS Forever », « Frédéric Lefebvre », ou « La pêche à la mouche en tenue d’Adam », cela n’échappera pas à votre patron s’il cherche votre nom dans Google.

Libre au fondateur de Facebook de considérer que nous sommes tous plus transparents, plus ouvert sur notre vie privée. Son analyse est probablement juste, et cette évolution n’est pas forcément négative, elle s’accompagne souvent d’une plus grande tolérance. Mais Facebook peut-il s’improviser parangon de cette nouvelle norme et forcer la main à des membres qui chérissent (encore) leur vie privée ? Le sujet est d’autant plus épineux que le réseau social a un intérêt financier direct à ce que les profils de ses abonnés soient toujours plus ouverts. Moins de vie privée, c’était aussi plus de pub…

Cette emprise croissante du site sur les données personnelles de la planète commence à inquiéter les pouvoirs publics. Associations de défense de la vie privée et parlementaires appellent à agir au plus vite pour réguler ou du mois surveiller ce secteur. Facebook s’est déjà préparé à ce combat. Selon le Telegraph britannique, le réseau social a recruté l’an dernier « une équipe de lobbyistes à Washington et Bruxelles pour plaider sa cause auprès des hommes politiques« . Nul doute que ce sera l’une des grandes batailles de l’année 2010.

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