

TF1 enquête sur les sources du piratage, ou presque!
Publié par Joris dans Liens divers, News« Piratage des films sur internet. Alors que la loi Hadopi qui prévoit des sanctions doit entrer en vigueur en janvier, nous avons enquêté sur ces pirates du web. Comment font-ils pour mettre en ligne souvent le jour même de leur sortie, certains films ou albums de musique, comment opèrent-ils ? » TF1 a réalisé une enquête dans le JT du 4 janvier, ainsi introduite.
Au fil du reportage, on pourra entendre un pirate de salle de cinéma qui s’est fait prendre alors qu’il captait le son d’un film, on retrouvera un représentant des forces de l’ordre spécialisé dans la lutte contre le téléchargement, mais encore le très dynamique Stéphane Michenaud, directeur de CoPeerRight Agency, ou Frédéric Delacroix, Délégué général de l’ALPA, l’association de lutte contre le piratage audiovisuel. La chaîne a vu les choses en grand puisqu’elle a investi Vierzon, lieu où un certain THX Fuck a pu capter et diffuser des films comme Spiderman 3. Reportage à Montpellier également, sans oublier l’affaire Snowtigers…
Toutefois, ce reportage n’est pas parfaitement complet, car les sources du piratage sont très diversifiées.
Il arrive par exemple que des films soient récupérés dans les mains des grands professionnels du cinéma ou de la télévision. Difficile par exemple de ne pas évoquer le cas des Bronzés 3. Le film avait été diffusé sur les réseaux trois semaines après sa sortie en salle (où il connut un heureux succès). Les fichiers montraient une copie en qualité « DVD » qui suscita une enquête des services spécialisés dans la lutte contre le piratage audiovisuel. Et l’enquête put facilement remonter à la source, donnée par le Figaro : à savoir, dans les locaux de TF1. En fait, expliquèrent nos confrères, « le service vidéo, chargé de pratiquer les coupures pub et les bandes-annonces dans les films achetés par la chaîne, était en réalité devenu une sorte de libre-service ouvert aux salariés de TF1 ». Malaise.
Dans le procès qui s’en suivit, TF1 Film Productions sera indemnisée de 10 000 euros, puisqu’elle était victime des agissements. Mais aucun dédommagement pour le groupe TF1. « Le tribunal a estimé que la société avait fait preuve d’un manque de vigilance vis-à-vis de ses salariés, qui pouvaient copier les films à loisir dans ses locaux » rapporta à l’époque, Julie de Meslon de 01net.