Après le vote sur la loi Hadopi survenu la semaine dernière, voilà que ressurgit, une nouvelle fois, la polémique sur la copie privée. Une association revient à la charge avec un communiqué intitulé « Mensonge sur la gratuité des téléchargements même “illégaux”. » De quoi raviver la polémique concernant la taxe sur la copie privée.
« Est-ce aux consommateurs de sauver une industrie en déclin ? »
Selon l’Adeic (Association de Défense, d’Éducation et d’Information), créée par la Fédération de l’Éducation Nationale, les consommateurs et notamment les plus jeunes payent plusieurs fois la taxe pour copie privée pour un seul et même morceau. Avant de nous en donner la liste :
– Taxes sur les CD, RW et DVD ;
– Taxes sur mémoires et disques durs intégrés à un téléviseur, un enregistreur ou un boîtier assurant l’interface entre l’arrivée de signaux de télévision et le téléviseur (décodeur) ;
– Taxes sur les mémoires et disques durs intégrés à un baladeur ou à un appareil de salon dédiés à la lecture d’œuvres fixées sur des phonogrammes ;
– Taxes sur les mémoires et disques durs intégrés à un baladeur ou à un appareil de salon dédiés à la fois à l’enregistrement numérique des phonogrammes et des vidéogrammes ;
– Taxes sur les clés USB ;
– Taxes sur les cartes mémoires ;
-Taxes sur les supports de stockage externes de micro-ordinateurs personnels ;
– Taxes sur les téléphones mobiles multimédia.
Le communiqué dénonce par la suite cette multiciplicité : « Selon l’usage que l’on en fait, on s’aperçoit très vite que l’on paye deux, trois, quatre fois, voire plus, des taxes pour copie privée alors qu’il peut s’agir d’un seul et même morceau de musique. » Elle enfonce même le clou : « Est-ce aux consommateurs de sauver une industrie en déclin parce qu’elle n’a pas su s’adapter à la nouvelle donne technologique et élaborer un nouveau modèle économique ? »
Si une réforme avait été lancée par le plan Besson pour l’économie numérique, on est sans nouvelle de son avancée depuis son remplacement par Nathalie Kosciusko-Morizet.
Êtes-vous d’accord avec l’Adeic ?