Alors que l’examen du projet de loi doit démarrer ce 11 mars, l’ex-roi du disco Cerrone lui tord le cou. Plutôt que de soutenir les droits d’auteur comme le font d’autres musiciens, il a décidé d’offrir son prochain disque sur Internet. Depuis le 9 mars, et ce jusqu’au 14, l’album Cerrone by Jamie Lewis est téléchargeable gratuitement sur le site officiel de l’artiste. Selon lui, « la musique est vouée à devenir gratuite ».

Cité par l’AFP, le compositeur a estimé que la loi Création et Internet « ne voulait rien dire ». « Une fois qu’elle sera passée, on n’arrivera pas à l’appliquer », a-t-il expliqué, estimant que l’industrie du disque devait arrêter de lutter pour aller dans le sens contraire de l’histoire.

Pire pour les défenseurs de la riposte graduée, le père de Look for love assure tirer plus de revenus de la vente de billets de concerts, de produits dérivés ou de la « synchro » – soit l’utilisation de ses productions dans les publicités, films ou jeux vidéo – que de la distribution de CD. « Je n’ai jamais autant gagné ma vie qu’aujourd’hui grâce aux droits dérivés alors que mes musiques sont pillées par les DJ pour des samples et que mes albums sont piratables . » Toujours une Rocket in the pocket, ce Cerrone.

De son côté, l’Association de l’économie numérique (Acsel), qui regroupe nombre de cybermarchands, demande un moratoire sur la question de la déconnexion des internautes. « Il est important de réfléchir à de nouvelles réponses et notamment à de nouveaux modèles économiques face à l’évolution inéluctable des usages et des modes de distribution plutôt que de mettre en place des mesures dont on sait déjà qu’elles seront peu efficaces », estime Pierre Kosciusko-Morizet, président de l’association, patron de Priceminister et, rappelons-le, frère de la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique.
En tout cas, pour les députés UMP qui ne sauraient pas quoi répondre aux lettres ou courriels inquiets concernant la déconnexion (et la loi en général), le parti au pouvoir a prévu une lettre type publiée par nos confrères de PC Inpact. On y lit que « l’accès à Internet ne constitue pas un droit fondamental ».
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