La Commission européenne envisagerait d’ordonner à Microsoft de permettre à ses clients de choisir leur logiciel, au moment de configurer leur machine.

Firefox et Opera livrés avec Windows ? La question peut paraître saugrenue, elle ne l’est pourtant pas tant que ça. Dans le cadre de son enquête concernant la vente liée d’Internet Explorer avec le système d’exploitation, Bruxelles pourrait imposer à la firme de Redmond de faire une place sur les PC livrés avec Windows aux concurrents de son navigateur maison.

« La Commission pourrait envisager d’ordonner à Microsoft de donner à ses utilisateurs une chance effective de choisir quel navigateur concurrent ils veulent installer dans Windows à la place, ou en remplacement, d’Internet Explorer, et lequel ils veulent avoir par défaut », a indiqué mardi 24 février 2009, un porte-parole de la Commission cité par l’AFP. Précisant qu’un tel « remède » serait utilisé si des accusations formalisées mi-janvier dans une « communication de griefs » sont confirmées.

En configurant le nouveau PC

Toujours selon l’AFP, Microsoft, dans un document remis à la SEC, le gendarme boursier américain, indique que « la Commission envisage d’ordonner à Microsoft et aux fournisseurs d’équipements intégrés d’obliger les utilisateurs à choisir un navigateur quand ils configurent un nouveau PC. Un tel remède pourrait inclure une obligation de distribuer des navigateurs multiples sur les nouveaux PC basés sur Windows. »
Il y a quelques jours, la Fondation Mozilla, qui édite Firefox, faisait savoir qu’elle serait consultée par la Commission européenne pour son enquête, faisant suite à une plainte d’Opéra, qui publie le navigateur du même nom. Google, qui possède son propre logiciel, Chrome, vient de préciser sur un de ses blogs qu’il collaborerait également avec Bruxelles.
En 2005, la Commission européenne avait imposé à Microsoft de commercialiser Windows XP Edition N, une version de son système d’exploitation expurgée de Windows Media Player. Un an plus tôt, elle lui avait infligé une amende salée de 497 millions d’euros pour abus de position dominante, complétée par une seconde de 280,5 millions en 2006.
Une réponse à “europe Bruxelles pourrait imposer plusieurs navigateurs dans Windows”
  1. Joris dit :

    Navigateurs : Google soutient la Commission européenne contre Microsoft

    Stratégie – En qualité d’éditeur de Chrome, Google appuie la démarche de la Commission européenne, qui pourrait obliger Microsoft à proposer plusieurs navigateurs dans son système d’exploitation.

    Après Opera puis Mozilla, « tierce partie » à l’action de la Commission européenne, un nouvel éditeur de navigateur web se joint à la démarche européenne contre Microsoft. Sundar Pichai, un vice-président de Google, l’a annoncé sur un blog de l’entreprise.

    « Google croit que le marché des navigateurs est encore largement fermé à la concurrence, expose-t-il, ce qui bloque l’innovation pour les utilisateurs. C’est ainsi parce qu’Internet Explorer est attaché au système d’exploitation dominant de Microsoft, ce qui lui donne un avantage déloyal sur les autres navigateurs. Comparez cela au marché des mobiles, où Microsoft ne peut pas lier Internet Explorer à un système d’exploitation dominant, son navigateur est bien moins utilisé. »

    La concurrence permet aux internautes de bénéficier d’un téléchargement plus rapide, de logiciels améliorés, de personnalisation, et de proposer de nouveaux outils et applications, estime le responsable de Google.

    Microsoft a encore trois semaines pour répondre

    Hier, un porte-parole de la Commission européenne a indiqué qu’elle « pourrait envisager d’ordonner à Microsoft de donner à ses utilisateurs une chance effective de choisir quel navigateur concurrent ils veulent installer dans Windows à la place, ou en remplacement, d’Internet Explorer, et lequel ils veulent avoir par défaut », rapporte l’AFP.

    Une solution que la Commission emploiera si des accusations formalisées le mois dernier dans sa communication de griefs à l’éditeur sont confirmées.

    Microsoft disposait, depuis cette communication de griefs faite le 17 janvier, d’un délai de huit semaines pour y répondre. La Commission pourra, si elle juge son analyse préliminaire confirmée, infliger une amende à Microsoft « et lui imposer une mesure corrective qui permettra d’offrir à nouveau un véritable choix au consommateur et d’assurer une concurrence par les mérites ».

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